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Evolution des récoltes
2017, Minable!!!!!
Depuis une dizaine d'années, les rendements baissent régulièrement. ils se sont effondrés en 2016, et l'année 2017 est pire encore. la principale raison est surtout d'ordre météorologique; on pourrait même dire climatique.
En Vendée, les réserves phréatiques ne se sont pas renouvelées depuis juillet 2016. Nous sommes restés déficitaires jusqu'en aout 2017. Les gelées nocturnes de mi avril et surtout la canicule et la sécheresse qui ont sévi en juin et juillet au niveau national ont concouru à perturber considérablement les miellées. Le miel vient du nectar qui vient de l'eau que la plante absorbe!!!!!
En conséquence, si nous avons dû interrompre les marchés pendant 2 mois en 2016 et 2015 par manque de miel, nous risquons fort de devoir les interrompre plus encore dans le courant de l'hiver, ou de l'automne même. Malgré cela, nous maintiendrons quoi qu'il en soit notre permanence à Sallertaine les samedi après midi.
Côté miel, sur nos 4 grosses récoltes, nous avons perdu du volume de récolte sur le miel de printemps, par l'effet du gel qui a stoppé la saison pourtant bien partie depuis mars, puis sur les prairies par la sécheresse directement. Le toutes fleurs a été réduit indirectement par la sécheresse, car il y a eu un bon potentiel de miellées mais les colonies ont été cassées dans leurs dynamique de population le mois précédent, les pollens ayant été rendus moins appétant pour les abeilles en étant grillés. La récolte de châtaignier a été complètement nulle quant à elle!!!! Pour les récoltes secondaires, aucune sur Noirmoutier, rien non plus sur le tilleul et l'aubépine, les autres ont été revues à la baisse également. Nous n'avons pas trouvé cette année de zones à coriandre ou aneth comme les années précédentes. En revanche, nous avons pu profiter d'une très bonne miellée sur phacélie et sur le sarrasin pour 3 des 5 ruchers installés à cet effet. Il y a eu pas mal de sarrasin semé cette année car la sécheresse de 2016 n'avait pas permis de semer toutes les surfaces en colza et blé sur l'automne. A contrario, l'automne 2017 est propice à une flambée des surfaces colza pour 2018..... espérons qu'elles ne seront pas asphyxiées par l'excès d'eau cet hiver!!!!!!!!!!
D'un point de vue apicole, le risque principal est donc bien d'ordre météo-climatique, suivi par les problèmes liés au varroa, mais ce facteur est sous contrôle. viennent ensuite les pressions par le frelon asiatique en octobre, sous contrôle également, à condition d'investir dans des grilles d'entrées anti frelons et transvaser les corps de ruche "antivol", trouées, par des corps de ruches tout beau tout neufs et bien étanches pour une meilleure défense. cette année, leur pression est globalement moins forte, à quelques exceptions près. C 'est seulement en 4eme position que l'on place la problématique phyto. On n'a pas eu à s'en plaindre cette année.
Du coup, il nous a fallu casser encore des marchés, mais cette fois ci en plein mois de juillet, pour produire beaucoup plus d'essaims que d'habitude, pour compenser économiquement les pertes de production de miel (-50%). Avis aux amateurs, ou pro!!!!!
2018, Sensationnel!!!
Apres donc un passage à vide de 3-4 ans jusqu'à l'an dernier, qui fut la pire année de production de ces 20 dernières années, 2018 en devient la meilleure de ces 20 dernières mêmes années!!!!! La sortie d'hiver fut assez périlleuse sur février mars, car les colonies avaient consommé sur l'hiver, et les températures étaient trop basses en février mars alors que la production de couvain avait déjà commencé.
Les pertes en sorties d'hiver n ont pas été plus fortes que de coutumes, c'est à dire de l'ordre de 10%, contre 30-40% si l'on "croit" les syndicats. Les abeilles, c'est comme les voitures, il y a une prime à la casse….. Comme l'automne 2017 a été particulièrement mellifère sur le lierre en particulier, les reines n'ont pas pu pondre plus vite que les butineuses ne ramenaient du nectar, en conséquence de quoi, les colonies ont eu tendance à hiverner sur des abeilles d'été qui vivent quelques semaines, plutôt que sur des abeilles d'hiver qui vivent plusieurs mois. Là aussi, l'évolution du climat fait que si l'apiculteur ne veille pas à changer des cadres même sur l'automne, pour redonner de la place, il met en danger la dynamique de population de sa colonie pour l'hivernage.
La saison a été très sèche, plus longtemps mais moins intensément que 2017, avec encore une fois des épisodes pluviométriques extrêmes en juin, et très peu de vent surtout. Cela a donc été une très bonne année pour le miel, car les colonies ont aussi moins souffert de périodes d'arrêt de ponte. Mai a tellement été prolifique que l'on a pu produire des miels par expression de fleurs qui passent assez inaperçues d'habitude. C'est le cas de notre miel de "prairies sèche", produit sur les pelouses calcaires au moment de l'acacia, et avec des fleurs comme le mélilot, le chardon Marie, chardon des champs, cardère, etc. Très riche en goût, on a fait analyser ce lot, vu la quantité produite. C'est aussi le cas de différents petits lots de miels que l'on a passé en miel de marais, car ils ne correspondaient pas aux critères du miel d'aubépine initialement visé (plus coloré, moins ferme, aussi doux et avec un goût d cire en plus).
Si le miel a donné plus cette année en diversité et quantité, il a donné aussi différemment: le miel de prairies sauvages et de châtaignier sont plus liquides que de coutume, le miel toutes fleurs (que l'on n'a plus le droit de nommer ainsi, mais "miel de fleurs") est a contrario beaucoup plus ferme. Enfin, certains secteurs ont donné su sarrasin beaucoup moins foncé et fort, sans doute en raison de l'échaudement des floraisons.
La miellée sur le lierre a démarrée presque en fin de floraison en raison de l'état de sécheresse avancée, et n'a donc pas permis une récolte salvatrice comme l'an dernier. Mais cerise sur le gâteau, on a pu réussir 3 récoltes sur Noirmoutier cette année, dont une sur l'automne, récoltée fin octobre, du jamais vu!!!! on a donc du miel d'automne de Noirmoutier pour la 1ere fois!