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2018, Sensationnel!!!
Apres donc un passage à vide de 3-4 ans jusqu'à l'an dernier, qui fut la pire année de production de ces 20 dernières années, 2018 en devient la meilleure de ces 20 dernières mêmes années!!!!! La sortie d'hiver fut assez périlleuse sur février mars, car les colonies avaient consommé sur l'hiver, et les températures étaient trop basses en février mars alors que la production de couvain avait déjà commencé.
Les pertes en sorties d'hiver n ont pas été plus fortes que de coutumes, c'est à dire de l'ordre de 10%, contre 30-40% si l'on "croit" les syndicats. Les abeilles, c'est comme les voitures, il y a une prime à la casse….. Comme l'automne 2017 a été particulièrement mellifère sur le lierre en particulier, les reines n'ont pas pu pondre plus vite que les butineuses ne ramenaient du nectar, en conséquence de quoi, les colonies ont eu tendance à hiverner sur des abeilles d'été qui vivent quelques semaines, plutôt que sur des abeilles d'hiver qui vivent plusieurs mois. Là aussi, l'évolution du climat fait que si l'apiculteur ne veille pas à changer des cadres même sur l'automne, pour redonner de la place, il met en danger la dynamique de population de sa colonie pour l'hivernage.
La saison a été très sèche, plus longtemps mais moins intensément que 2017, avec encore une fois des épisodes pluviométriques extrêmes en juin, et très peu de vent surtout. Cela a donc été une très bonne année pour le miel, car les colonies ont aussi moins souffert de périodes d'arrêt de ponte. Mai a tellement été prolifique que l'on a pu produire des miels par expression de fleurs qui passent assez inaperçues d'habitude. C'est le cas de notre miel de "prairies sèche", produit sur les pelouses calcaires au moment de l'acacia, et avec des fleurs comme le mélilot, le chardon Marie, chardon des champs, cardère, etc. Très riche en goût, on a fait analyser ce lot, vu la quantité produite. C'est aussi le cas de différents petits lots de miels que l'on a passé en miel de marais, car ils ne correspondaient pas aux critères du miel d'aubépine initialement visé (plus coloré, moins ferme, aussi doux et avec un goût d cire en plus).
Si le miel a donné plus cette année en diversité et quantité, il a donné aussi différemment: le miel de prairies sauvages et de châtaignier sont plus liquides que de coutume, le miel toutes fleurs (que l'on n'a plus le droit de nommer ainsi, mais "miel de fleurs") est a contrario beaucoup plus ferme. Enfin, certains secteurs ont donné su sarrasin beaucoup moins foncé et fort, sans doute en raison de l'échaudement des floraisons.
La miellée sur le lierre a démarrée presque en fin de floraison en raison de l'état de sécheresse avancée, et n'a donc pas permis une récolte salvatrice comme l'an dernier. Mais cerise sur le gâteau, on a pu réussir 3 récoltes sur Noirmoutier cette année, dont une sur l'automne, récoltée fin octobre, du jamais vu!!!! on a donc du miel d'automne de Noirmoutier pour la 1ere fois!